Le déficit androgénique lié à l’âge (DALA), également appelé andropause, n’est pas une maladie, mais bien un processus de vieillissement physiologique tout à fait naturel. Du latin « andors » qui signifie homme et « pausis « cessation.
Ce terme désigne la baisse des sécrétions hormonales sexuelles de l’homme et notamment la testostérone.
Contrairement à la ménopause pour les femmes, le déficit androgénique lié à l’âge ou DALA s’installe beaucoup plus progressivement dans le temps. Certains hommes auront des carences en testostérone vers 40 ans, alors que d’autres n’ont encore aucun problème vers 70 ans. De plus l’homme, contrairement à la femme, reste fécond très tard.
Quels sont les rôles de la testostérone ?
La testostérone est réputée pour être une hormone sexuelle mâle qui agit sur la libido et la virilité. Mais elle ne se résume pas qu’à cela.
En effet, c’est cette hormone qui définit la distinction sexuelle et la masculinisation des organes génitaux in utéro.
A la puberté, elle va intervenir dans :
- le développement des organes génitaux (verge et testicules),
- les caractères secondaires (pilosité, glandes sébacés, voix qui devient plus grave),
- la musculature et le volume osseux.
La testostérone va également permettre la maturation des spermatozoïdes, influer sur la fécondité et la prostate. Pour en savoir plus sur ce dernier sujet, je vous conseille de lire mon article « L’adénome de la prostate ».
La fabrication de la testostérone :
Cette hormone est principalement fabriquée par les testicules et un peu par les glandes surrénales.
La testostérone est fabriquée à partir du cholestérol, qui se transforme en une hormone très importante pour la libido : la prégnénolone.
La transformation de la testostérone en œstradiol, comme par exemple dans l’obésité, conduira au développement des seins chez l’homme (gynécomastie).
La testostérone passe dans le sang en majorité, mais 1 à 2% est libre et peut entrer dans la cellule afin d’être transformé en dihydrotestostérone (DHT). Cette transformation se fait grâce à l’enzyme 5α-réductase et est synthétisé surtout dans les testicules, la prostate, les follicules pileux et la glande surrénale.
Les symptômes de l’andropause :
- moins d’érection matinale,
- baisse de la libido,
- une érection plus faible ou se maintenant avec difficulté durant l’acte sexuel,
Ainsi que : - une modification du tempérament, entrainant moins de combativité et d’irritabilité,
- une baisse d’intérêt pour les activités en lien avec la compétition,
- fatigue et manque d’énergie,
- prise de poids abdominale, aggravée par la baisse d’activité physique et sportive,
- pousse de la barbe et des poils ralenti.
Il existe également 3 symptômes en lien avec la baisse de la testostérone, mais que l’on retrouve principalement dans quelques pathologies hormonales, mais plus rarement dans l’andropause « physiologique »:
- la gynécomastie favorisé par l’obésité,
- les bouffées de chaleurs,
- l’ostéoporose.
Ainsi, une prise en charge globale sera judicieuse et non pas axée seulement sur la testostérone.
L’impuissance :
Cela correspond à une difficulté d’obtenir une érection satisfaisante et c’est la première cause de mal-être.
L’érection découle de trois facteurs :
- de la testostérone,
- du psychisme,
- du système cardio-vasculaire.
La verge se compose d’un corps spongieux qui renferme le canal urinaire (ou urètre), ainsi que de deux corps caverneux qui permettent l’érection.
Lors de stimulation ou excitation, un message nerveux arrive aux vaisseaux de la verge. Le sang qui arrive des artères, va remplir les corps caverneux qui vont se gonfler de sang. Des clapets situés sur les veines vont se fermer afin d’empêcher ce sang de repartir.
Les maladies cardio-vasculaires sont une cause fréquente de trouble de l’érection et l’on en retrouve principalement deux :
- soit le cœur est fatigué et ne peut envoyer assez de sang dans les artères pour gonfler la verge (insuffisance cardiaque, suite d’infarctus, hypertension),
- soit les artères qui arrivent à la verge sont rétréci et ne peuvent pas fournir un débit sanguin correct (diabète, fumeurs).
Mais ne négligeons pas le côté émotionnel qui reste toutefois le plus fréquent.
En effet, des facteurs psychologiques diverses (manque de confiance en soi, timidité, fatigue, dépression), le message nerveux qu’envoi le cerveau aux vaisseaux de la verge n’est pas suffisant et les clapets ne vont pas se fermer suffisamment, entrainant une fuite du sang. Cela entrainera une érection molle ou qui ne tiendra pas.
Quant à la baisse de testostérone, elle va provoquer une baisse de la libido ce qui va perturber le message nerveux, tout en diminuant le débit sanguin dans la verge.
Il faudra alors comprendre quelle est la cause de l’impuissance.
Mais il existe d’autres causes, qui peuvent gêner l’érection :
- L’apnée du sommeil qui reste une cause très fréquente,
- Les médicaments qui font baisser la tension artérielle et ceux pour les calvities débutantes
- Les antiinflammatoires, les antidépresseurs et anxiolytiques,
- La plupart des drogues et en particulier le cannabis,
- Le tabac et l’alcool,
- La fatigue physique et/ou nerveuse,
- Des carences nutritionnelles,
- Des problèmes de dos,
- L’obésité,
- Les suites de cancer ou d’autres maladie grave.
Effondrement de la libido :
Cela correspond à une baisse de l’envie d’avoir des rapports sexuels. Les causes sont nombreuses et intimement lié à l’histoire de la personne. Mais concernant l’homme, une des causes reste bien l’andropause avec la baisse de la testostérone.
Toutefois, la baisse de libido n’est pas obligatoirement liée à une impuissance. A l’inverse, une impuissance n’est pas systématiquement associée à une baisse de la libido.
Accompagnement de la naturopathie :
Naturopathe spécialisée dans les troubles génitaux, je vous propose de vous accompagner par des conseils et techniques naturelles, afin que vous retrouviez confort et bien-être.
Et vous, pensez-vous avoir un déficit androgénique lié à l’âge ?