La prostate est une glande strictement masculine car inexistante chez la femme. Cet organe de 3 à 4 cm de diamètre ; taille d’une grosse noix, pèse environ 20 gr en fin de puberté.
Son fonctionnement dépend des hormones masculines, ce qui la rend très sensible aux perturbateurs endocriniens et à son environnement. Nous comprenons aisément de ce fait que l’hygiène de vie ainsi que l’attention environnemental feront partie de la prévention primaire.
La prostate loge dans une cavité pelvienne sous la vessie et collé à cette dernière, juste en avant du rectum.
La prostate entoure l’urètre qui sort de la vessie et a un double rôle :
- Laisser passer l’urine en l’absence d’érection,
- Pendant les rapports, lors de l’érection, l’urine ne peut plus s’écouler, seul le sperme pourra sortir lors de l’éjaculation qui provient des testicules.
Rôle de la prostate :
En plus des deux rôles vus plus haut, cette glande est un organe de la reproduction. Elle sécrète et stocke le liquide prostatique qui constitue environ 1/3 du liquide séminal ; constituant du sperme.
La sécrétion prostatique est constitué d’enzymes, de protéines et de minéraux afin de nourrir et protéger les spermatozoïdes lors de l’éjaculation et la remontée dans les voies génitales de la femme.
Le liquide prostatique est produit en continu et est éliminé avec les urines. Il est stocké dans de petites glandes situées derrière la prostate, appelées « vésicules séminales ». Ces dernières fabriquent également le liquide séminal et contiennent le sperme qui arrivent des testicules en vue de l’éjaculation.
La prostate joue un rôle majeur dans l’éjaculation, c’est pourquoi, les hommes opérés d’un adénome de la prostate présentent un reflux d’une partie du sperme vers la vessie. Aussi appelé : éjaculation rétrograde.
L’opération détruisant la sélection du passage des urines ou du sperme, lors de l’éjaculation, une partie du sperme va remonter dans la vessie au lieu de sortir par la verge.
Fonctionnement de la prostate :
La prostate a besoin d’hormones masculines (androgènes) qui caractérisent le sexe masculin. La testostérone, produite par les testicules, est l’androgène principale et indispensable pour que la prostate fonctionne bien.
Lorsqu’apparait l’andropause (entre 40 et 70 ans), une baisse de la testostérone est présente, avec de multiples conséquences sur la santé de l’homme :
- Baisse de libido,
- Baisse des performances sexuelles,
- Fonte musculaire et osseuse,
- Baisse de l’énergie.
Tout cela apparait progressivement, car la chute hormonale des hommes se fait peu à peu, contrairement à la ménopause.
L’adénome de la prostate :
C’est l’augmentation du volume de la prostate qui est pratiquement physiologique, c’est pour cela que c’est l’affection la plus fréquente de cette glande. Tous les hommes ont une augmentation de leur prostate avec l’âge et on estime que 80% des hommes de plus de 50 ans en souffrent. On l’appelle également « hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) », car un adénome ne devient jamais cancéreux.
Les symptômes de l’adénome de la prostate dépendent de 2 facteurs :
- De la taille de la prostate; de la grosseur d’une châtaigne, elle peut atteindre parfois la taille d’une clémentine.
- De la direction vers laquelle cette augmentation de taille se fait. En effet, si la prostate grossit vers l’avant ou le bas, les symptômes seront moins présents que si l’adénome se développe vers le haut, car il va appuyer sur la vessie, avec une envie d’uriner qui peut devenir impérieux.
Ces symptômes pourront être :
- Une pollakiurie : envie d’uriner fréquemment. C’est un symptôme assez précoce. Cela devient problématique surtout la nuit, car cela oblique à plusieurs réveils nocturnes pour seulement de très petites quantités d’urines.
- Une impériosité mictionnelle : envies violentes, avec obligation d’uriner en urgence, plutôt le jour. C’est un symptôme qui apparait dans un deuxième ou troisième temps.
- Une dysurie : miction anormale, plus marquée le matin, avec plusieurs symptômes :
- Un jet fluet. C’est souvent un des premiers désagréments constatés par la personne.
- La personne n’arrive pas à uriner, rien ne sort et cela peut devenir douloureux.
- Une fin de miction avec un goutte-à-goutte sans fin. L’urine coule faiblement car l’urètre est rétréci et puisqu’il reste un peu l’urine dans le conduit urinaire, quelques gouttes tardives vont finir dans le slip, créant inconfort et gêne.
Ces divers symptômes s’installent avec le temps et sont différents d’une personne à une autre.
L’adénome de la prostate gêne peu la sexualité, sauf s’il est très développé.
Les causes :
Aucune cause évidente n’a été mise en lumière.
Un facteur génétique certain, prédispose certains hommes de manière plus marquée. D’autres paramètres peuvent influencer l’hypertrophie de la prostate :
- Un taux de testostérone possiblement bas, sans être essentiel ni systématique.
- Le diabète, l’obésité et l’insulinorésistance peuvent contribuer à une hypertrophie de la prostate, mais encore une fois, ce n’est pas systématique,
- Les perturbateurs endocriniens sont pointés du doigt, mais ils ne sont pas un facteur aussi certain dans l’adénome, que dans le cancer de la prostate,
- La sédentarité et plus particulièrement la position assise de façon prolongée, pourrait être un facteur de risque.
- Les troubles du transit sont également évoqués, mais sans réelle preuve.
- Les œstrogènes présentent également chez l’homme en petite quantité, augmentent avec l’âge et pourraient être responsable de la croissance de l’hypertrophie de la prostate, mais particulièrement dans le cancer de la prostate.
- La carence en zinc est également une cause possible.
Une alimentation équilibrée et une hygiène de vie saine font donc partie d’un comportement préventif incontestable.
Accompagnement de la naturopathie :
Naturopathe spécialisée dans les troubles génitaux, je vous propose de vous accompagner par des conseils et techniques naturelles, afin que vous retrouviez confort et bien-être.
Et vous, pensez-vous avoir une hypertrophie bénigne de la prostate ?