La stéatose hépatique non alcoolique se développe de façon inquiétante dans les pays industrialisés. En France, elle touche 6 millions de personnes et l’on estime que 1 français sur 5 aurait un foie trop gras.
Il faut tout d’abord différencier 2 formes de stéatose hépatique :
• la stéatose hépatique d’origine alcoolique
• la stéatose non alcoolique qui affecte un foie en bonne santé et que l’on appelle en anglais NASH pour « Non Alcoolic Steato Hepatitis ».
Dans le cas d’alcoolisme, le foie se charge de graisse puis se fibrose (on appelle cela la cirrhose hépatique).
Mais aujourd’hui, nous rencontrons de plus en plus de NASH, donc de fibroses (cicatrisation), qui ne sont pas liées à l’alcool. Nous pouvons parler également de la maladie du « foie gras » ou « maladie du soda».
Quels sont les symptômes ?
C’est la maladie du foie la plus fréquente, mais hélas sous-diagnostiquée car elle est asymptomatique et ne se détecte qu’à un stade avancé.
Toutefois, si aucune douleur au foie ni aucun trouble digestif n’est présent, nous retrouvons très souvent une obésité abdominale : la fameuse silhouette en forme de pomme. Cette obésité abdominale est la plus mauvaise pour notre santé car elle est le reflet direct d’une accumulation de graisses autour de nos organes et à l’intérieur même de nos cellules hépatiques.
Différence entre la stéatose hépatique non alcoolique et la NASH :
Dans 80% des cas, il y a une stéatose simple qui est une forme plutôt légère.
La NASH représente 20% ; c’est la forme la plus grave de stéatose hépatique non alcoolique car elle s’accompagne de dépôts graisseux, de lésions hépatocellulaires et d’inflammation avec ou sans cirrhose du foie.
On ne développe pas la NASH du jour au lendemain, c’est une progression. La stéatose hépatique reste réversible, si elle est prise en charge avant l’installation d’une fibrose.
L’évolution est progressive :
La stéatose hépatique non alcoolique NAFLD débute par l’augmentation de triglycérides dans les cellules du foie.
C’est une forme simple qui est réversible avec la mise en place de mesures hygiéno-diététiques.
Si la surcharge en triglycérides se poursuit, l’inflammation du foie va se développer (hépatite), ce sera la NASH.
Cette inflammation va s’aggraver et pouvoir évoluer vers la fibrose hépatique.
Au fur et à mesure des années, elle peut devenir une cirrhose (cicatrices sévères), avec un risque de cancer hépatique et la nécessité d’une transplantation.
Quels sont les facteurs de risques ?
La stéatose hépatique non alcoolique est plus fréquente chez les personnes en surpoids ou « obèses, mais peut également survenir chez des adultes ayant un poids corporel sain mais qui sont en surcharge lipidique hépatique.
La stéatose hépatique non alcoolique est fortement associée au syndrome métabolique (tour de taille supérieure à 80 cm chez la femme et à 94 cm chez l’homme, hypertension artérielle, taux élevé de sucre dans le sang, taux de cholestérol élevé et quantités anormales de lipides dans le sang).
Causes du NASH :
La cause principale du NASH est bien connue et semblable aux mécanismes qui permettent de « fabriquer » le foie gras chez les oies : l’apport excessif de sucre.
Si notre alimentation est trop riche en sucres par rapport à nos besoins physiques, nos cellules n’ont pas d’autres moyens que de transformer l’excédent de sucres en lipides.
La graisse ingérée lors d’un repas est habituellement métabolisé par le foie et d’autres tissus. Si cette quantité de graisse est plus importante que celle dont le corps à besoin, elle sera stockée dans les tissus adipeux.
Progressivement les graisses vont s’accumuler et entraîner l’inflammation du foie, avant d’évoluer en différents degrés de fibrose.
Si l’alimentation fortement déséquilibrée avec un apport excessif en sucre perdure, une partie des triglycérides vont finir par s’accumuler dans le foie, qui devient « gras ». Ce processus s’appelle la « lipogenèse ».
Et comme notre alimentation est de plus en plus sucrée, notamment avec les sodas mais aussi les produits industriels les biscuits, céréales du petit déjeuner et toutes les formes de pains blanc, de plus en plus de personnes ont une stéatose hépatique.
La sédentarité aggrave également la situation.
En finir avec la stéatose hépatique non alcoolique :
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